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Comment éviter que les retards de paiement ne mettent en péril votre entreprise

Chef d’entreprise consultant ses encaissements pour anticiper les retards de paiement

Les retards de paiement repartent à la hausse en France, menaçant la trésorerie de milliers d’entreprises. Entre prévention, outils de financement et recours juridiques, panorama des solutions pour sécuriser ses encaissements.

Après plusieurs années d’amélioration, les délais de paiement repartent à la hausse en France. Le rapport de l’Observatoire des délais de paiement 2024, publié en juillet 2025, confirme une tendance inquiétante : le retard moyen atteint désormais 13,6 jours au quatrième trimestre 2024, replaçant l’Hexagone au-dessus de la moyenne européenne(1). Selon le cabinet Altares, la situation continue de se dégrader au premier semestre 2025, avec un retard moyen de 14,1 jours, contre 12,7 jours un an plus tôt(2).

Une détérioration qui fragilise le tissu économique

Le contraste avec nos voisins européens est saisissant : l’Allemagne affiche moins de 7 jours de retard, les Pays-Bas seulement 3 jours(2). La France accuse également un déséquilibre persistant dans la chaîne des paiements. Les grandes entreprises de plus de 1 000 salariés enregistrent 18 jours de retard en moyenne et seule la moitié d’entre elles règlent leurs factures à temps. A l’inverse, plus de deux PME sur trois respectent les délais légaux de 60 jours, proportion qui grimpe à quatre sur cinq pour les microentreprises(1).

Les répercussions financières sont considérables. Dans son rapport, la Banque de France chiffre à 15 milliards d’euros la trésorerie dont les PME auraient pu bénéficier en 2024, si elles avaient été réglées à temps. Un manque de liquidité qui entrave l’investissement et freine les recrutements. En outre, les impayés sont responsables d’une part non négligeable des défaillances d’entreprises, générant un effet domino : une entreprise qui ne peut encaisser ses créances se retrouve dans l’incapacité de régler ses propres fournisseurs.

Face à cette dégradation, un durcissement des sanctions pouvant atteindre 1 % du chiffre d’affaires mondial des mauvais payeurs serait à l’étude(3). Une proposition de loi devrait être examinée au Sénat prochainement. Les contrôles seront donc amenés à être renforcés. Par ailleurs, la facturation électronique deviendra obligatoire dès septembre 2026, accélérant les processus de traitement et limitant les erreurs.

Anticiper pour mieux se protéger

Pour se protéger contre ces écueils, la prévention constitue la première ligne de défense. Avant d’accorder des délais de paiement, l’analyse de la solvabilité et de l’historique des clients permet d’adapter les conditions de vente. La rédaction de conditions générales de vente précises, expliquant les délais de règlement et les pénalités applicables en cas de retard, représente un pilier essentiel trop souvent négligé.

La digitalisation transforme la gestion du poste clients. Les outils de facturation automatisée et de relances systématiques réduisent les délais de traitement. Des plateformes de suivi identifient rapidement les factures en souffrance et déclenchent des alertes, libérant du temps pour les dossiers sensibles.

L’affacturage, une solution efficace

Pour les entreprises confrontées à des besoins de trésorerie récurrents, l’affacturage constitue une solution éprouvée. Le principe : céder ses factures à une société d’affacturage qui avance les fonds et prend en charge le recouvrement, avec une garantie contre les impayés pouvant couvrir jusqu’à 100 % des créances. Pour en savoir plus sur nos solutions d’affacturage,

Le virement instantané, généralisé depuis janvier 2025 en Europe, offre également une alternative pour accélérer les règlements avec un transfert de fonds en moins de 10 secondes(4). Néanmoins, cette solution ne résout pas le problème des mauvais payeurs délibérés.

Agir fermement face aux impayés

Lorsque la prévention ne suffit pas, des mesures offensives s’imposent. L’application des pénalités de retard reste trop rare par crainte de détériorer la relation commerciale. Pourtant, cette mesure constitue un levier dissuasif légitime.

Pour les créances incontestées, l’injonction de payer offre une procédure judiciaire rapide et peu coûteuse. Le tribunal peut rendre une ordonnance exécutoire sans convocation du débiteur. La médiation des entreprises propose une alternative amiable, gratuite et confidentielle, particulièrement adaptée aux litiges entre entreprises privées et grands comptes ou acteurs publics.

La constitution rapide de dossiers contentieux demeure primordiale : plus l’entreprise tarde, plus les chances de recouvrement diminuent. Pour les dossiers complexes ou les montants élevés, le recours à des cabinets spécialisés s’avère judicieux.

Une stratégie globale indispensable

Les retards de paiement ne constituent pas une fatalité. Une approche combinant prévention rigoureuse, solutions de protection financière et recouvrement structuré limite considérablement les risques. L’accompagnement par un Chargé d’Affaires SG et notre service d’affacturage peuvent faire la différence.

Dans un environnement économique fragilisé, la professionnalisation de la gestion des délais de paiement n’est plus une option. Les milliards d’euros bloqués chaque année du fait de retards de paiement représentent autant de projets non financés, reportés ou d’opportunités manquées pour le tissu économique français.

Les informations contenues dans cet article sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif et ne constitue en aucun cas un conseil de la part de SG. Il ne peut se substituer au conseil personnalisé dispensé par un professionnel.

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(1) Rapport de l’Observatoire des délais de paiement 2024, Banque de France, juillet 2025

(2) Retards de paiement des entreprises en France : une dégradation record en 2025, Altares, septembre 2025

(3) Entreprises : face à la hausse des retards de paiement, une proposition de loi en préparation au Sénat, Public Sénat, juillet 2025

(4) Les virements instantanés sont désormais au même tarif que les virements classiques, Service-public.gouv.fr

(5) Société Générale Factoring, SA au capital de 14 400 000 EUR-SIREN 702 016 312 RCS Créteil - Siège social : 6, allée des Sablons, 94120 Fontenay-sous-Bois, est une filiale à 100 % de Société Générale SA.